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29 Aug 2023

Pensée 101 La petite flamme

 

La petite flamme

Voilà vingt ans déjà, j'ai rencontré cette petite flamme.

À première vue, elle me semblait insignifiante, et j'avais choisi de lui tourner le dos pour éviter de ressentir sa chaleur. Loin de moi, je savais qu'elle ne pouvait atteindre mon âme.

J'ignorais que malgré sa petite taille, dès qu'elle se retrouverait en contact avec moi, elle grandirait et me conduirait au bonheur. Quelqu'un m'avait dit que c'était elle que j'attendais depuis de longues années. Alors pourquoi m'en priver ? Je craignais qu'il ne s'agisse encore d'une autre de ces fausses étincelles.

Au moins, l'éloignement m'éviterait de me brûler ! Me brûler celles qui m'offraient ma liberté : mes ailes.

Les mois passèrent et je mourais d'envie de la revoir. Un matin de mai, elle réapparut et instantanément illumina mon monde. Est-ce bien elle ? Comment le savoir ?

Étrangement, j'avais souffert de son absence sans même m'en rendre compte.

Elle frôla ma peau et comme si mon âme l'attendait depuis toujours, mon cœur se remit à battre à nouveau même dans le noir.

Je refusai de m'en séparer et lui confiai mon bien le plus cher : Ma Vie.

Main dans la main, afin qu'il ne s'étouffe jamais, nous entretenions jour et nuit notre foyer avec l'amour infini que nous avions l'un pour l'autre. Ensemble, je croyais que rien ni personne ne pourrait affaiblir ce feu, et que l'incandescence de nos deux corps nous protégeait d'un éventuel brasier destructeur.

Il y eut des tempêtes qui soufflèrent sur elle, mais sa puissance paraissait telle que rien ne semblait pouvoir la diminuer jusqu'au jour où, par ma faute, je l'exposai à une rafale plus puissante que toutes les autres qui la réduisit à une simple flammèche.

En un instant, tout devint alors froid, éteint, triste et sans lendemain. Elle souffrait tant que je craignais que ses sanglots ne risquent à tout moment de l'éteindre pour l'éternité. Je regrettais au point d'accepter ses pires brûlures.

Après cela, le temps me sembla très long, si long que je pensais l'avoir perdue à tout jamais. Elle mit de la distance et se plaisait à poser son regard à l'opposé du mien. Elle partit loin et moi, impuissante ou trop confiante, je l'ai laissée s'éteindre.

Par crainte de perdre l'énergie qui la caractérisait et par amour, elle s'enfuit et me laissa seule. Seule à maintenir le foyer. Difficile au début, je manquais de vitalité, sans le savoir, son départ m'avait affaibli au point de décliner. Une nuit étoilée du mois d'août, l'espoir vint réchauffer mon cœur qui retrouva ses battements d'avant. Je me surpris même à sourire à la Voie lactée.

Avant de me quitter, elle caressa ma peau, me laissa quelques marques disgracieuses que le temps effacera surement et m'avoua : "Le secret pour conserver une flamme à son apogée avant qu'elle ne rende l'âme, est de la laisser aller vers l'étincelle qui lui redonnera l'envie de revenir là où tout a commencé pour elle."

Je sais que chacun de son côté, avec le temps et de la patience, notre vigueur renaîtra. Nos mains se tiendront à nouveau et nous trouverons un autre chemin pour avancer dans la même direction. Côte à côte, nous maintiendrons notre flamme telle que nous la désirons en nous moquant du reste du monde.

 

                                                                                                                                                             Justine César

19 May 2020

Je refuse

 

Pensée # 100
Écrite en association avec les actions de @Jean-Jacques Crèvecoeur et le mouvement #CORONAGATES.

Je refuse

Ma vie, mon corps, ma santé, m’appartiennent.
Je refuse d’être enfermé alors que je n’ai rien fait.
Je refuse d’avoir à justifier mes déplacements. Je refuse que l’on m’interdise de sortir de chez moi et d’aller où bon me semble. Je ne veux plus que l’on me prive de voir ma famille et mes amis. Je refuse l’interdiction d’embrasser mes parents, mes enfants et mes petits-enfants.
Je refuse que l’on décide à ma place de ce qui est bon ou pas pour moi car je suis seule et unique responsable de ma santé. Je refuse tout chantage.
Je refuse d’être dirigé par un gouvernement malveillant qui, par ces actions, déséquilibre ma façon de vivre.
Je refuse d’être infantilisée.
Je refuse tout contrôle sur ma personne.
Je refuse les dépistages, la vaccination et les puçages. Je refuse la surveillance par drone et la 5G et tout ce qui nuit à ma santé et à ma liberté.
Je refuse d’être à nouveau emprisonné chez moi comme si j’étais coupable.
Je refuse l’obligation, l’interdiction, l’éloignement, l’emprisonnement qui nous divise tous.
Je refuse cette mascarade.
Je veux que l’on voit les expressions de mon visage et je veux continuer d’offrir mon sourire, comme avant.

JE FAIS PARTIE INTÉGRALE DE L’ENSEMBLE DE L’UNIVERS.
JE SUIS UN ÊTRE LIBRE ET SOUVERAIN.
                                                                                                            Justine César

 

06 May 2020

Comment avons-nous fait pour respirer ?

Pensée 99

 

 

Comment avons-nous fait pour respirer ?

 

 

Longtemps privés de liberté, tels des prisonniers non coupables, mais condamnés, nous avons accepté, nous avons supporté. En quelques semaines, notre nid douillet, notre cocon, a pris l’allure d’un cachot sans un seul barreau. Contraints de nous adapter, comme des enfants bravant les interdits, nous avons parfois menti à l’autorité suprême en cochant, avec ingéniosité, l’une des cases de l’obéissance. Sortir pour juste sortir, par simple habitude, nous a poussés vers une culpabilité que nous ne connaissions pas.

Jamais, encore, dans toute l’histoire de l’humanité, les espaces vitaux essentiels à notre équilibre, notre santé et notre moral ne nous avaient été formellement interdits.

Voir ses enfants jouer et rire dans un parc verdoyant, courir et s’aimer sur une plage ensoleillée, se promener main dans la main à l’ombre des grands arbres d’une forêt non domaniale, emplir nos poumons d’air pur et sain tout en contemplant l’immensité d’une montagne millénaire...

Comment avons-nous fait pour respirer ?

Comment avons-nous fait sans ces joies partagées qui rythment nos vies depuis toujours ?

 

Nous ne pouvons vivre sans ces instants si bons, si précieux, car ils sont l’essence même de notre bonheur.

                                                                                                                                                         Justine César

12 Apr 2020

Mourir pour votre liberté

Pensée # 98

Mourir pour votre Liberté

Je me présente, je m’appelle CoronaVirus. J’ai vu le jour en décembre 2019. Je suis le dernier né de la famille des Coronaviridae.
Comme les autres de mon espèce, on a décidé de me donner un surnom : COVID 19. Ils ont dit que cinq lettres et un nombre suffiraient à m’identifier lorsqu’on parlera de moi le jour où je disparaîtrais. Oui, j’ai bien dit que je disparaîtrais !
J’appartiens à une très grande famille de virus microscopiques existants sur cette planète depuis des milliers d’années. Nous naissons, migrons et contaminons nos hôtes. C’est notre rôle !
Le métabolisme humain est extraordinaire, car il possède le pouvoir de nous éradiquer à coups de fortes fièvres. Malheureusement, les défenses immunitaires de certains êtres vivants ne suffisent pas. Triste réalité.
A cause de moi, on vous prive de liberté si chère à votre cœur. Si vitale à votre santé et à votre bonheur. J’en suis fort désolé !
Je ne comprends pas. Je suis comme les autres avant moi. Peut-être un peu plus fort, mais beaucoup ont survécu, non ? Alors pourquoi tous vous enfermer ? C’est insensé !
Vous savez, vous êtes plus solides que vous ne le pensez. Vous avez un corps combattant, un organisme constitué de milliards de cellules capables de me détruire.
Apprenez que je suis destiné à succomber, à la seule condition que vous vous immunisiez les uns les autres. Comprenez qu’en restant confinés vous vous affaiblissez physiquement et psychologiquement. Vous n’êtes pas des animaux que l’on met de côté pour protéger l’humain. VOUS êtes l’humain. Libre et souverain.
Votre force c’est votre nombre. Face à vous tous déconfinés, dans les rues, les décideurs de vos vies ne pourront rien.
Faites cela en mémoire de moi.
Je veux bien mourir pour votre liberté.


Justine César

14 Mar 2020

Trève imposée

Pensée # 97

Trêve imposée

Alors que la terre continue de tourner, que la nuit et le jour en sont les témoins, que le printemps ouvre ses portes, comme une graine semée, la peur vient de germer.
L’engrais produit par les bla-bla médiatiques la nourrit, mais
elle ne pourra atteindre sa maturité que si nous en restons les complices.
Taisons nos craintes même si nos vies semblent restreintes. À la place, cultivons nos croyances afin de ne pas perdre patience.
Devant nous, se joue l’incroyable et l’avenir se profile incertain.
En nous, vit la liberté de penser, de croire, d’être maître de notre destin. Personne ne peut nous ôter cette faculté, car elle est ancrée en nous et nous appartient.

Confinés, il ne reste qu’à trouver un sens à tout cela.

C’est une trêve imposée. Une façon de profiter encore davantage des êtres aimés. D’aller à la rencontre du temps qui passe. De savourer chaque seconde en toute simplicité, sans besoins particuliers. Apprécier de voir le soleil se lever, entendre un oiseau chanter, sentir le léger parfum des bourgeons naissants, goûter la saveur délicate du miel d’amorpha, laisser l’air frais de l’aube caresser son visage. Réveiller ses sens pour nous sentir plus vivants.
La paix, le courage et le calme abreuvent notre constance.
L’amour demeure toujours notre providence.
Justine César

02 Mar 2020

Mon océan, ma liberté

Pensée # 96

Mon océan, ma liberté

On dit que je suis doyenne des océans. Dans les profondeurs bleu marine, là où j’ai grandi, je migre et nage en plein bonheur.
Au fond, loin des humains, je sais que je ne crains rien. Je suis si bien !
On ne m’a pas appris à me méfier des choses qui n’existent pas dans mon milieu. Pourtant, me voilà prise au piège. Mes pattes, mon corps restent coincés dans un drôle de filet rouge.
J’ai peur! Je ne peux plus nager.
Je dois remonter à la surface pour reprendre ma respiration, mais plus je me débats, plus je me fatigue et perds mon souffle. Si je reste là encore quelques heures, je vais mourir noyée.
Et dire que mon espérance de vie est faite pour durer plus longtemps que celle des hommes.
Ces hommes dont on excuse les erreurs, et qui les confondent avec leurs bêtises.

Qu’avez-vous fait à ma liberté ?

Justine César
Sculpture Laurent Brachelente

25 Feb 2020

ART FACE A FACE Violoniste

Sur un air de violon

C’est une très belle histoire d’amour entre une violoniste et son instrument de musique. Ensemble, depuis des décennies, ils voyagent, parcourent des milliers de kilomètres sans se lasser l’un de l’autre. Il est son plus fidèle compagnon de vie.

Tout près de la mentonnière, usée par leur corps à corps, la table éclaircie signe les heures passées à répéter et interpréter.
D’une mèche de crin, glissant de la pointe au talon, la caisse de résonance laisse échapper les notes écrites sur des portées parfois centenaires.
Olga Meleshkevish naquit dans un pays où la musique embellit les esprits.
Sur un air de violon, elle nous emporte loin. Là où elle a grandit. Où les premiers gestes d’une enfant l’ont conduite à être une musicienne exceptionnelle
Justine César

22 Feb 2020

Cœur de femmes

Pensée # 95

Cœur de femme

Le sujet sur la femme est tel un puits sans fond.
Indéfiniment indéfinissable.
Complexe, curieux, s’étendant jusqu’aux plus grands mystères de l’univers. Si vaste, qu’aucune encyclopédie de plusieurs tomes ne pourrait vraiment clore le propos.
Combien de livres ont été écrits sans jamais être accomplie ? Des dizaines de centaines ? Peut-être plus.

Depuis la nuit des temps, la femme demeure un être à part.
Brune, rousse, blonde. Petite, grande, mince, ronde.
De peau blanche à plus ou moins hâlée. Jusque là, rien de bien compliqué.
Râleuse, jalouse, moqueuse, pleureuse, paresseuse, insatisfaite, piquante, incomprise, imparfaite, et il en manque !
Laborieuse, combattante, compétente, ingénieuse, rieuse, sensible, protectrice, discrète, amoureuse et tellement plus encore !
Sportive, cordon bleu, main verte, aventurière, accro à la mode, élégante ou pas.
Mère, belle-mère, bru, épouse, célibataire, maîtresse, femme active, grand-mère. Au-delà de ces personnages, d’autres jeux d’action l’animent. Vastes, différents, compliqués, importants, inintéressants, obligatoires, difficiles, etc...
D’innombrables combinaisons la définissent et rendent chacune d’elles uniques au monde.

Elles sont toutes différentes, toutes. Pourtant, quelque chose en commun les unis.
À l’intérieur de leurs corps bat un cœur de femme.

Justine César

14 Feb 2020

14 Février

Pensée # 94

14 février

L’amour est un cadeau qui se suffit à lui-même.

30 Jan 2020

Saison universelle

Saison universelle

As-tu déjà vu un mimosa en fleurs sous la neige ?
Elle répondit : oui, voici des décennies. L’hiver de mon enfance s’en est allé. De nos jours, voir l’arbre aux pompons jaunes vifs couvert d’un épais manteau blanc serait un privilège.
A l’époque, je secouais ses grappes colorées pour qu’elles illuminent le parc où je jouais. Un semblant d’été naissait alors. Le sol, la flore, les statues des fontaines étaient ensevelies. Seul, le mimosa régnait tel un roi au milieu des arbres dénudés. Un cadeau de la nature ! Quelle chance de l’avoir reçu !

Aujourd’hui la vieille dame s’interroge :
—Où sont passées les saisons ?
Elles vont et viennent, se mélangent, se trompent.
Elles oublient les bourgeons, les moineaux, les papillons.
Elles brûlent, déshydratent, inondent.
Je crois qu’elles ne savent plus quoi faire ni où aller. Elles font de leur mieux pour rester celles que l’on connaît.
Ne leur en voulez pas trop si elles arrivent là sans y être conviés .
Quelqu’un ou quelque chose à casser leurs cycles réguliers.
Sans accuser personne, je crois que les saisons ont perdu leur raison d’exister parce qu’on les a intoxiquées.

Dans des siècles, peut-être, elles s’uniront et ne feront plus qu’une !
On nommera cette saison: SAISON UNIVERSELLE.

Justine César

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