Douloureux passé (Les histoires vraies)

Pensée #20

C’est dans un univers où la douleur est maître qu’elle grandit en silence. 
Réfugiée dans sa chambre, pour ne pas flancher, elle illumine sa vie avec des bougies aux milles fragrances. Le scintillement des flammes réchauffe son âme, épuisé par tant de souffrance. 
Sur son chevet, un bouquet de fleurs fraîches cueillis dans l’après-midi, égaye cette pièce-refuge. Assise sur son lit, elle rêve à sa future existence, imaginant un instant que les plus belles choses de la vie lui soient offertes. Elle plonge alors dans une léthargie salvatrice. 
Les années se sont écoulées, enfin adulte, elle est sortie de son sanctuaire le corps et le cœur meurtris. Laissant défiler les saisons, elle apprends à vivre avec résilience, surmontant une à une, les épreuves que la vie lui inflige. 
De chimères heureux événements, des adieux trop tôt, des épreuves encore trop éprouvantes... Tout ces maux l’ont abattus, des nuits sans sommeil aux journées de larmes, le temps pourtant fait son œuvre, mais à son rythme. 
Des lys blanc dans un grand vase en cristal parfument le salon. Bientôt vêtue d’une robe blanche, elle portera le nom de celui qui lui a redonner le goût de vivre. 
Elle lui a dit oui, pour le reste de sa vie.
C’est ainsi que dans cette élégante bastide, aujourd’hui encore, elle goûte avec délices au bonheur tant mérité.

À une femme extraordinaire.

Tweet

Anna (extrait prochain roman)

Elle a perdu le seul homme qui la rendait heureuse malgré les difficultés financières et aujourd’hui la seule chance qu’elle a de s’en sortir, serait d’épouser un homme riche.

Elle n’éprouve pas d’amour pour Gaetano, juste une profonde affection mais cela va suffir pour la sortir de cette médiocrité qu’elle déteste tant.
Attachant par ses actes de bravoure, il multiplie les dépenses afin d’apaiser les problèmes d’Anna, il lui offre de jolies tenues prétextant qu’elle doit les porter pour travailler au magasin et en profite aussi pour l’inviter à déjeuner chez lui.
Se rapprochant de plus en plus, ils finissent par se donner la main sur le chemin les menant au magasin. Des emotions nouvelles naissent alors dans le coeur meurtri d’Anna.
Un soir, après une dure journée dans cet antre fourni de bas, de chaussettes et de sous vêtements alors qu’il la raccompagne sur son Vespa, il sent la tête de la jeune femme se poser sur son dos et consent avec bonheur à être enlacer.
En confiance avec lui, elle se laisse aller à des marques d’affection démonstratives. 12 ans d'écart d'âge les séparent et bien qu’elle ne partage pas les mêmes sentiments que lui, elle éprouve un sentiment réconfortant en sa présence.
Il est un homme, sa voix est grave, sa virilité n’est plus à prouver et ces atouts là démontrent à la jeune femme qu’elle peut s’appuyer sur lui.

Sans vouloir remplacer l’homme de sa vie, son père, Gaetano peut prétendre à se substituer à celui ci, il devient rapidement le pilier dont elle a besoin pour affronter la vie.
Multipliant les sorties en couple, Anna vibre à nouveau. Sa joie de vivre l’anime enfin comme avant le drame et un soir, dans un élan d’extase, elle pose ses lèvres sur celles de son soupirant.
Lancée dans ses émois, elle s’abandonne à des baisers fougueux qu’il désirait tant.
Il s’est produit un vrai changement depuis le jour où elle osa pousser la porte de cette boutique. Elle sait à présent que droit devant elle, se profile son avenir.

Tweet

Les souvenirs

Pensée #18

Ils vivent avec nous, ils nous accompagnent dans nos pensées parfois les plus secrètes. Qu’ils soient douloureux ou merveilleux, nous faisons avec, sans pouvoir contrôler le moment où ils referont surface.
Nos émotions sont liées à eux, des larmes, des fou rires, de la tristesse, de la joie, de la colère, peu importe, ces états d’âmes nous surprennent à n’importe quel moment.
Et puis le temps fait son œuvre, au fur et à mesure notre cerveau ne sélectionne qu’une partie des souvenirs de notre vie.
Sûrement pour nous laisser continuer à croire au bonheur, à l’amitié, à l’amour...et à toutes ces choses qui nous permettent d’exister.

C’est lorsqu’elle écrit les moments marquants de sa vie, qu’elle scarifie son esprit.
Revoir en profondeur les plus beaux décors de la nature là-bas, entendre la rivière couler, sentir l’air du vent dans ses cheveux, frissonner rien qu’à la vue des flocons de neige, tout ses souvenirs réapparaissent rien qu’en les écrivant sur une simple feuille de papier.
A chaque page, à chaque relecture, à chaque correction, il se grave en elle, à tout jamais, l’histoire qui a changé sa vie. 
Au fil des chapitres, ses émotions sont en accord parfait avec ses écrits.
Emportée par la mélancolie, Justine vibre grâce à elle. 
C’est ainsi !

Tweet

Un orage en janvier

Pensée #17

C’est la puissance sonore du tonnerre qui l’a réveillé en sursaut.
Il est 5h40, encore endormie, elle enfile sa robe de chambre beige, et descend dans sa cuisine se situant au rez-de-chaussée.
Elle actionne manuellement la machine à café, et pars ouvrir la porte donnant sur l’extérieur. Inspirant à pleins poumons les yeux fermés, Justine vit l’instant présent, debout sur les marches de son entrée.
Aveuglée soudain par un violent éclair, elle reste bouche bée devant ce phénomène climatique incompréhensible en ce mois de janvier.
Un coup de vent rafraîchit son visage, pendant qu’elle compte les secondes entre l’éclair et le tonnerre...Un... deux...trois...quatre...cinq...
A peine cinq secondes les séparent.
Encore une forte illumination et encore un grondement, ils résonnent plus près cette fois ci...un...deux...trois...
L’orage se rapproche, l’intensité du son devient plus puissante, il est au dessus de la maison à présent. Il amène une grêle imprévisible, alors, Justine prend la sage décision de rentrer à l’intérieur. 
L’odeur du café filtre parfume agréablement la pièce et tout en se servant une deuxième tasse, elle observe par la fenêtre le spectacle à l’extérieur.
Les grêlons se fracassent au sol, ils fouettent à leur passage les quelques cultures du potager voisin et les seules fleurs persistantes de la saison.
Le vent marin souffle si fort, qu’il couche les arbres les plus fragiles, alors que ses rafales déplacent les objets oubliés de chacun.
Dans quelques heures, le triste constat obligera les habitants du village à se prêter main forte pour rétablir l’ordre.
Impuissante devant le doigt de Dieu, restée à l’écart, Justine remercie avec humilité celui qui lui a offert un moment si spectaculaire.

Tweet

La nouvelle année

Pensée #16

C’est l’histoire de la naissance d’une nouvelle année.
Elle s’appelle 2018
Hier, je l’ai cueilli, je l’ai installé dans la paume de ma main, ensuite, je me suis approché d’elle afin de l’observer de plus près, elle est merveilleuse !
J’ai vue en elle, la joie, l’amour, l’amitié, le bonheur, la réussite, la bienveillance et la santé.
Alors, haut perchée dans mes pensées, inspirant profondément, j’ai soufflé sur elle de toutes mes forces dans votre direction!!
Accompagné d’une prière afin que mon geste vous atteignent tous et toutes.

Justine César

Tweet

La petite maison blanche

Pensée #15

Ce jour là, je sent que quelque chose ne va pas.
Les gouttes de pluie de plus en plus fortes, dévalent sur ma tête, à l’intérieur de moi, elles résonnent comme jamais.
Je connais bien cette saison, où les fortes précipitations s’abattent sur ma région du Saguenay.
Normalement en été, le soleil apparaît timidement alors que les gigantesques nuages noirs prennent possession du ciel. Pourtant,ce jour là, il a totalement disparu sous l’épaisse couche de cumulonimbus.
Il fait sombre, comme si un couvercle était posé sur la ville de Chicoutimi, je n’ai jamais vue cela avant!
Je n’ai pas peur, après tout je suis faite comme les autres autour de moi, alors haut perchée, je vais juste admirer le spectacle que ces nuages menaçant vont m’offrir.
La chute des gouttes de pluies commencent à taper très fort sur moi, mais je suis forte et supporte sans broncher.
De là où je me trouve, je vois tout, je sent tout. Derrière moi, les chutes d’eau coulent avec une force impressionnante que je ne connaissais pas.
Mes fondations sont solides, et je dois tenir bon!
Plus le temps passe, plus le ciel noir se vide de tout son poids. Il lâche sans interruption des milliers de litres d’eau ravageant tout sur leur passage.
Je regarde avec désolation les rues disparaîtrent, noyées en quelques minutes.
Encore plus fort autour de moi, les chutes s’intensifient, la moitié de mon corps est englouti à présent, mais je tiens bon, je suis forte!
Devant moi, je regarde le défilé des habitations emportées par ce déluge. J’entends des craquements de bâtiments, des cris d’humains, les sirènes des camions de pompiers hurlent, les hélicoptères volent au dessus de ma tête, je suis la seule aux premières loges ... 
En voyant tout ça, je me demande quand sera mon tour?
Je n’en ai plus pour très longtemps, je résiste, je dois tenir coût que coûte !
Ceux qui me voient de l’autre côté, attendent sûrement ma chute, car je suis seule à présent encore debout. Les autres ont toutes été emportées par les eaux diluviennes de ces deux jours et deux nuits interminables.
Enfin... c’est fini! Le calme est revenu.
Il ne reste que moi, les eaux se sont retirées, et me voilà unique!
Je suis la plus forte, je suis la plus solide.
Mes fondations ont supportées le plus terrible des déluges jamais connus par ici.
Ma force ne m’a jamais abandonnée, je suis célèbre, 
Je suis la petite Maison Blanche!

Tweet

Marche dans le froid

Pensée #15

Le vent glacial s’engouffre à l'intérieur lorsqu’elle ouvre sa porte d’entrée.
Il fait -25º, il est 15h et le soleil brille encore dans ce ciel bleu clair.
Elle se prépare pour sa marche quotidienne et même s’il fait très froid, rien ne peut l’empêcher d’exécuter son rituel depuis des années.
Emmitouflée dans des vêtements chauds, elle s’apprête à affronter l’hiver québécois.
Consciente qu’elle doit bouger son corps pour éviter une hypothermie, elle part sur ce chemin enneigé et glacé, d’un élan certain.
Ses premiers pas l’amènent au milieu de la forêt. Ici, le silence est maître, c’est tout ce dont elle a besoin, seul le cri des corneilles l’accompagne dans une solitude volontaire.
Sa vigilance augmente lorsqu’un léger vent en haut des cimes des conifères provoque des chutes de neige se fracassants au sol.
Continuant son parcours, elle remarque des traces de pas dans la neige, là encore, il lui faut faire preuve d’une attention particulière alors que son cœur bat plus fort à l’idée de voir apparaître celui qui a laissé ses empreintes.
A grands pas s’enfonçant dans la neige, elle marche avec entrain afin de conserver son corps à une température normale.
Elle entend le craquement des pas sur la neige, la buée sortant de ses narines floute par intermittence sa vision, ses joues rougissent en quelques minutes, pourtant rien ne l'arrête. Elle vit cette balade comme si c’était la première et tout les jours, elle s’exalte de plaisir, tout en bravant ces conditions atmosphériques difficiles.
La nuit ne va pas tarder, car de ce côté du globe, en cette saison, le soleil se couche très tôt et le thermomètre descend encore plus dans le négatif.
Devant elle, il ne lui reste plus que quelques minutes pour rentrer à son chalet de bois, après il sera au bon vouloir du tout puissant. 
Emprise d’une panique incontrôlable, elle essaie de retrouver son chemin, elle s'est habituée au climat rude mais elle s’affole soudain et prends la décision de stopper un instant son élan. 
Elle a fait l’erreur de laisser sa boussole sur la table de la cuisine et craint de le payer de sa personne.
Son arrêt peut lui coûter la vie, Justine le sait bien, cette nature peut être enchanteresse tant elle est à couper le souffle mais elle a aussi le pouvoir d’emporter celui qui oublis ses règles de base.
L’esprit embrouillé, dans un pas décidé, elle rebrousse chemin, priant pour que le soleil prenne son temps exceptionnellement pour elle.
Son rythme cardiaque s’accélère, elle le sent dans sa poitrine, par chance cela lui provoque une forte douleur éphémère, sa survie est devenue sa priorité désormais.
Le soleil n’a pas entendu sa prière et a continué de se coucher comme il le fait depuis des milliers d’années.
Dans la pénombre, elle ne perds pas espoir, les pas qu’elles exécute avec détermination ont la faculté de garder son corps au chaud et la conduisent à contrôler ses émotions.
Il n’y a pas de place pour la peur, alors elle ressent soudain une force inconnue l’aidant à dépasser ses limites et elle comprend que son périple arrive à terme, car au bout du chemin glacé, elle aperçoit enfin la lumière automatique devant son chalet.
Les lèvres gercées, elle a peine à parler:
-« Ah, j’y suis arrivé ! Ouf! Me voilà sauvée! ».

Tweet

Les plus beaux moments

Pensée #14

Tous les matins de la semaine, c’est l'odeur du Café qui la réveille.
6h30, dans sa cuisine, Justine se sert une tasse et sort dans son jardin respirer l'air frais. Il fait à peine zéro degré et les derniers chants d’oiseaux fendent le silence de leur timides piaillements.
L'aurore est grandiose, pas un nuage ne gâche ce ciel où les dernières étoiles scintillent encore.
Au milieu de cette immensité bleu foncé, règne celle dont le visage triste nous fascine toujours autant.
C’est la pleine lune, son halo rayonne avec intensité, éclairant en douceur notre petite planète.
Assise sur le muret de pierres, près du potager, elle lève les yeux et observe.
Soudain une étoile filante traverse le firmament...puis un court instant après, une deuxième...
Justine sourit, consciente de ce merveilleux cadeau.
« Oh,Merci! » sont les premiers mots de la journée qu’elle prononce avant de rentrer se réchauffer près du poêle.
Elle n’oublie pas son devoir de faire un vœu. Le vœu de revivre le même bonheur que celui de ce matin là.
Il y a bien longtemps maintenant que Justine a compris que son bonheur est composé de milliers de secondes tel que le passage d’une étoile filante.
Jour après jour et depuis des années, elle cultive ces instants au fil des plus beaux moments de sa vie. Elle sait pertinemment qu’ils sont là pour nous offrir du bonheur à profusion, il suffit juste de les remarquer.

Tweet

Mon chum Quebecois

Pensée #13

Le vent souffle si fort cette nuit là, je n'ose même pas observer par la fenêtre.
Tétanisée sous ma couette, mon imagination déborde. Je sais qu'au petit matin, plus rien ne sera pareil.
Les hauts sapins craquent sous l'effet des violentes rafales, je reste inquiète de ce qu'il pourrait nous arriver.
Tout se vacarme perturbe mon sommeil déjà léger mais quelques heures suffisent malgré tout à le réparer.
L'aurore arrive enfin et avec elle le silence s'installe.
Avec appréhension, j'ouvre les yeux et accours vers ma porte d'entrée .
Il fait froid, emmitouflée dans ma robe de chambre, je sors sur ma galerie en avant: "Câline de Bean" !! S'échappe alors de ma bouche, en voyant le travail désastreux de cette nature parfois injuste.
Tel un vrai chaos, j'observe bouche bée, les plus gros arbres couchés au sol.
Nos terres ne sont pas encore sous l'emprise du manteau blanc de l'hiver, mais elles ne sauraient tarder.
Mon chum est conscient que le temps lui est compté. Il déploie soudain l'énergie nécessaire pour tronçonner en rondins les malheureux morts au combat.
Soigneusement, il range les lourdes buches en petits tas et avant la nuit, rentre se réchauffer près du poêle.
Il se dit que demain sera un autre jour et interrompt son labeur solitaire.
Apres une belle assiette de tourtière, il monte se coucher, épuisé.

Le jour est tout juste levé, mon chum québécois se rend compte que la luminosité diffère du jour précédent et comprend que la neige est venue compliquer son ouvrage.
C'est un vrai de vrai, son âge certain à traversé bien des tempêtes et le travail de bûcheron ne l'effraie en aucun cas.
La neige a pris soin de tomber uniformément entre les billots, recouvrant tout sur son passage, elle a changer ce lieu cataclysmique en paysage enchanteur.
Toujours aussi magique, le décor hivernale canadien apaise mes peurs passées.
Ce coup du sort a provoqué une aubaine, notre shed à bois bien rempli, nous a fait oublier l'infortune d'un déchaînement éolien.

À mon chum  Michel

Tweet

La bastide aux volets bleus

Pensée #12 

À son réveil, ce matin là, elle se souvient de tout.
Le soir précédent, l'éclairage si doux de l'entrée de cette bastide au volets bleus, suscita un profond désir d'y passer la nuit.
Un accueil des plus chaleureux de la part de la propriétaire, la conforte dans son choix.
À peine arrivée à l'intérieur, un délicat parfum de pain d'épice encore chaud, embaume ce logis au sol en terre cuite usées par le temps. 
Installée sur un des canapés en coton blanc, dans ce grand salon, Justine se détends enfin, entourée de coussins moelleux.
Un ronronnement vient interrompre sa pause.
Sur un plaid, tout près d'elle, dort un chat persan blanc dont elle envie sa condition.
Dans ces murs, règne une atmosphère sereine, c'est une invitation au calme. Elle savoure ce moment avec volupté.
C'est de cela qu'elle avait le plus besoin...
Trônant au milieu d'un grand mur de pierres brutes, se dresse un gros poêle ancien.
Elle plonge son regard dans les flammes aux couleurs chaudes et s'abandonne à ses pensées les plus secrètes.
Cette douce chaleur réchauffe alors son corps et son âme.
Elle reste béate devant la finesse de la décoration, ici, il semble que le temps soit suspendu.
Dégustant une délicieuse soupe maison, servie sur la grande table basse, elle oublie sa condition du moment.
Éreintée par cette journée compliquée, elle se dirige dans la chambre qui lui est dédiée pour la nuit, au fond du couloir à droite.
Deux gros oreillers et une couette volumineuse lui apportent un confort irréprochable et sans le moindre effort, dans ses draps en pur coton blanc, elle s'abandonne aux bras de Morphée, après avoir éteint la lampe de chevet.
C'est le chant du coq qui lui fait ouvrir les yeux et à ce moment là, elle comprend que le temps lui est compté, mais ne peut s'empêcher de profiter encore un peu de ce lieu si paisible.
Un bonne odeur de café parfume agréablement la salle à manger où un petit déjeuner copieux l'attend.
Petits pains, viennoiseries et confiture maison sont près à être dévoré sans pitié.
Avant tout, comme un rituel, elle remplit une grande tasse de ce jus noir fumant et sort afin de profiter de l'extérieur.
Il fait un peu frais ce matin là, mais à la vue de cet immense jardin si bien entretenu, sa curiosité la pousse à visiter les lieux, sans y être inviter.
Une main verte s'occupe donc de cet espace où les fleurs, les arbustes, les arbres partagent ce terrain où l'herbe est tondue avec régularité. 
Ravie d'avoir trouvé cette maison d'hôtes sur sa route, elle rentre à l'intérieur se restaurer.
La maîtresse de maison est aussi un fin cordon bleu, Justine l'a bien compris et son premier repas explose ses papilles et signe la fin d'une belle rencontre.
Peut être qu'elle reviendra par ici, elle se souviendra alors de ce bonheur éphémère que lui a apporté la bastide aux volets bleus.

Tweet